Simonne SOUBEYRAND /
Pandémie/pandémoi : une autre comptine
Pantouflard, pantouflé, pansouflé,
parterre aménagé,
le souffle s’essouffle,
par, pour,
part’
erre !
L’énonce n’a de choix que l’arrière d’avant,
avant le retour d’une ère révolue.
L’un par l’autre vient,
obligé.
L’un part autre
Sauvons l’air.
L’air que nous montrons à la face des autres.
Le monde nous sépare d’un Réel qui apeure,
qui s’accroche, en suspend, à nos basques et masque notre faim.
A prendre tel qu’il est, nous n’y pouvons guère.
Laissons-le à nos pieds se coincer dans la terre,
terre universelle de poussières achevées.
Craindre, ne pas craindre.
En partance,
s’envole les idées qu’arrête, j’imagine, le gouffre parolier.
Enrobée, la ruche n’en peut plus d’attendre.
Ça grouille.
Le miel s’écoule en abondance et
offre à qui entend, la vue éteinte de son art.
Calme, pacifiée, produisant, encore, en toute humilité,
la sève libère ses circuits ensommeillées,
mouvement en alerte.
Activés les vaisseaux-machines,
le navire-paquebot,
nos cœurs gonflent de sang qui coule en toute veine,
chance en gros et chance en détail.
Calme, calme,
s’envole à nos périls,
l’idée d’une franchise, sans regret et sans honte d’un retour affranchi.
Merci, petit jésus relevant les amarres d’un port par trop tranquille doucement endormi.
Le fils sauve la mise.
Passons.
Passons la main.
Apaisé, seulement.
Le désir s’efforce de reprendre l’élan d’un point laissé en suspend.
Avatar de l’espace-temps.
Simonne SOUBEYRAND
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