Marie-Noëlle FOURN-GARNIER /
On a vécu des heures claires aux matins givrés
Aux regards jetés par-delà les aurores
Plus loin que les symboles.
Opacité.
Aveugle retour des chemins aux berges délaissées toujours plus grises à travers les brouillards de la route
Déjà si près et si loin d’un dieu mort des angoisses anciennes perlent sous les mots de bois vert.
La vieille sève inonde les feux de la Saint-Jean
Innocence aux alouettes
Mélodies échappées plus loin que les murailles.
Il n’est de verbe à soutenir pareils regards.
La mer retient nos errements nos souvenirs et nos brûlures
Tu y as enfoui nos châteaux
Brumes de l’absence
Et le goût des profondes percées
Au-delà des miroirs
Il n’y a plus de sommeil.
Fibres longues des longs hivers aux sources enneigées
À la fuite des semailles tu as préféré l’attente.
Emergence à fleur d’eau où la nuit s’imprègne de silence
Mille feuilles s’éternisent au blanc des années neuves
Les clairières assoiffées ont les yeux de la terre.
Retard d’un soir d’hiver confondant un espace sans mesure.
Qui naîtrait du printemps.
Un lotus a éclos encore attaché à la vase nourricière.
Je t’ai cherché ailleurs.
Au creux des mémoires
Au-delà des cimes
Plus bas que les étonnements
Aube de clairvoyance au large des courants.
Le reste fuit et se recueille.
Il n’y a que la vitre transparence et reflet
Que la pierre émergence ou froidure.
Il n’est d’autre repli.
Je ne sais de toi que le silence aux sources des matins.
Encore une fois tu as repris ta route
Parallèle et toujours absente.
Intermittence.
À l’autre bout de la glace, vivant et froid
Etranger.
Marie-Noëlle FOURN-GARNIER
Que lindo!! gracias por compartir este hermoso texto.